Le rôle de Chief of Staff (CoS) connaît une montée en puissance en France, porté par l’évolution des organisations et leur besoin croissant de coordination stratégique. Cependant, une question demeure : où se concentrent ces professionnels en France ? Si Paris semble incontournable, qu’en est-il des autres grandes villes ?
Une centralisation naturelle à Paris
Paris domine incontestablement en termes de représentation des Chief of Staff. Cette surreprésentation s’explique par la centralisation des instances politiques et économiques en Île-de-France. La plupart des sièges sociaux, ministères, et institutions clés s’y trouvent, ce qui attire naturellement les profils de CoS, dont le rôle est d’opérer au plus proche des dirigeants.
Néanmoins, cette prédominance parisienne n’est pas sans provoquer des frustrations. Malgré les opportunités, de nombreux CoS expérimentés expriment une réticence croissante à rester dans la capitale, préférant s’établir en province où la qualité de vie est souvent meilleure.
Les grandes villes; de nouveaux pôles pour CoS
Les Chief of Staff ne se limitent pas à Paris. On les retrouve aussi dans d’autres grandes métropoles françaises, souvent liés à des secteurs économiques spécifiques :
- Bordeaux : Des entreprises comme Betclic, dont le siège est situé dans cette ville, emploient des CoS pour accompagner leur direction dans l’univers des jeux d’argent.
- Lille : Grâce à l’écosystème d’entreprises de la galaxie Mulliez (Auchan, Decathlon, Leroy Merlin), plusieurs Chief of Staff y opèrent pour soutenir les dirigeants.
- Lyon, Marseille et d’autres grandes villes : Ces métropoles concentrent également des CoS, bien que de façon moins marquée qu’à Paris.
Globalement, dans toutes les grandes villes ayant une présence industrielle ou économique historique, vous pouvez retrouver ce rôle. Ainsi, à Niort dans l’assurance , vous pourrez retrouver des confrères Chief of Staff ou à Toulouse par exemple, dans l’aéronautique.
Cependant, ces postes restent plus rares en dehors de ces grands centres économiques, ce qui limite leur visibilité. Et, étant donné que le rôle est un peu à la mode en ce moment, ça fait peu d’opportunités pour beaucoup de profils.
Une décentralisation paradoxale dans le Secteur Public
Si le secteur privé reste fortement centralisé, le secteur public offre un paradoxe intéressant. Les fonctions similaires au Chief of Staff, comme les directeurs de cabinet, se retrouvent dans de nombreuses collectivités locales, conseils régionaux et grandes mairies.
Cette « décentralisation » dans le public est favorisée par la multiplicité des enjeux territoriaux et le besoin accru d’accompagnement stratégique au sein des instances locales. Cette tendance reflète une dynamique différente, où l’ancrage local joue un rôle clé.
Des perspectives avec l’essor du télétravail pour les Chief of Staff ?
Avec l’essor du télétravail et une réévaluation des priorités professionnelles post-Covid, les entreprises françaises envisagent davantage de décentralisation. Cette dynamique pourrait renforcer la présence des CoS en province, notamment dans les grandes métropoles. De plus, des secteurs en plein développement, comme les nouvelles technologies et l’énergie verte, pourraient créer de nouvelles opportunités en dehors de Paris. Mais restons tout de même réaliste: le rôle du Chief of Staff en 100% télétravail n’est viable que dans les entreprises en 100% remote aussi.
Conclusion
Le Chief of Staff reste pour l’instant un rôle majoritairement parisien, mais les grandes villes françaises accueillent progressivement ces profils, en particulier dans des secteurs spécifiques. Cette évolution s’accompagne de nouvelles attentes des professionnels eux-mêmes, en quête d’équilibre entre qualité de vie et ambition professionnelle. Alors, la province deviendra-t-elle un nouveau bastion des Chief of Staff ? Seul l’avenir nous le dira, mais les signaux semblent prometteurs, puisque la fonction gagne en visibilité et en impact.
